calme, indépendant, patient, direct, brutal, ingénieux, calculateur, instinctif, à l'écoute, méfiant, individualiste, débrouillard, loyal, vindicatif, froid, déterminé, peu expressif, rusé, renfermé, observateur, touche-à-tout, sans pitié.

caractère.  un. tu as toujours été assez peu expressif. le fils à ton père, qu'on t'a sans cesse rabâché. assez distant de tes émotions, tu ne sais parfois pas les nommer. d'autres fois, tu ne veux pas les révéler. ou tu refuses tout simplement de les accepter. tu as compris que la survie était une question d'effacement. ta froideur et ta distance le reflètent bien souvent. mais lorsqu'on gratte la surface, lorsqu'on gagne ta confiance et qu'on te donne assez pour que tu te laisses aller, tu sais t'exprimer. tu sais sourire, tu sais même plaisanter. à en faire arquer plus d'un sourcil d'étonnement, en fin de journée. deux. ta loyauté pour ton gang est sans failles. ta rigueur de travail est, à cet égard, sans pareille. la pitié mise de côté, lorsque tu vas réclamer les dettes à des gens qui ont parfois toutes les peines du monde à s'en tirer. tu n'as pas le luxe de la générosité. tu n'as pas non plus celui de voir les choses de leurs côtés. s'ils doivent quelque chose aux tiens, tu es là pour le récolter. pour faire passer les avertissements nécessaires, si le dû est long à arriver. direct. brutal, à l'occasion. tu en dormais mal, les premiers temps. conscient que tu n'étais pas si différent de tous ces gens. mais ta survie est passée par la violence, et tu t'es endurci. taillé pour, depuis. trois. lorsqu'on sort du milieu professionnel, tu peux démonter une légère maladresse sociale. pas bon pour te faire des amis, et pas non plus pour les garder. trop réticent à te révéler, tu te renfermes quand on s'approche trop. tu n'as pas de mal à rester à flots d'une conversation, tant que le sujet reste au plus loin de toi. malgré tout, si on vient te chercher, la répartie est là. et si tu le dois, si tu le veux, tu sais maîtriser le débit d'informations pour emmener la conversation dans la bonne direction. caméléon, tu profites de ton grand sens de l'attention et de l'observation pour t'adapter à la plupart des situations et des interactions. quatre. faire ressortir ton côté bon-vivant est parfois périlleux, et la plupart abandonnent rapidement. c'est pas que t'es méchant. c'est pas que tu veux rester seul. c'est seulement que tu as l'aura plus affable que la personnalité, et que le contraste est parfois un peu difficile à gérer — autant pour toi que pour ceux qui essaient de t'approcher. brut de décoffrage quand l'humeur n'y est pas ; trop dans tes pensées, parfois. bien souvent, quand tu n'es pas sur le plancher, tu sembles disparaître dès que l'attention se dirige vers toi. tu es toujours plus à l'aise en face à face qu'en groupe, quoi qu'il en soit. et moins tu dois en donner sur toi, mieux ça va. cinq. plus les années passent, plus tu prends de la distance avec ton innocence. ta mauvaise humeur et ta froideur se sont installées pour devenir monnaie trop courante. elles dégénèrent parfois en accès de violence, si la situation ne met pas en péril ta position. six. avec les années, tu as gagné en intransigeance. la responsabilité te sied, pourtant. tu n'en abuses pas, mais tu sais faire respecter ta loi. le moins qu'on puisse dire, c'est que tu as changé. les dernières années n'ont pas été tendres avec toi et, du gamin chanceux et plein d'espoir qui a pris la mer, il ne reste presque rien. plus en surface, à tout le moins. sept. si ton appartenance au gang te force à placer ta loyauté, tu restes hautement individualiste en-dehors de leurs activités et tu sers avant tout tes propres intérêts. fais bien souvent la sourde oreille à ce que te dictent l'honnêteté ou la moralité. tes activités de collecteur de dettes ont déteint dans tes comportements quotidiens, et tu gardes désormais un compte de tous les services que tu as rendus, ou que l'on te doit. n'oublies jamais un visage ou une dette — le tout sous la main, pour le moment opportun. huit. tu considères les humains, sorciers et les tiens comme tes égaux. c'est peut-être le seul trait que tu as pris de ta mère, en bout de ligne. tu ne vois pas de différence entre les races — seulement en rang. un statut décidé par peur, arbitrairement. tu pratiques tes opinions au quotidien, sans pour autant laisser ta tolérance devenir une faiblesse, ou alimenter ta crédulité. neuf. tu as toujours été chanceux. quelques accrocs de parcours ont fait exception à la règle, mais tu n'es pas à plaindre à côté de ça. bien souvent là au bon moment, au bon endroit. habitué à devoir faire des choix dans les situations qui s'offrent à toi. tu n'as aucune arrogance, cependant : tu as arrêté de croire que les saints était responsable de ta chance, et tu sais qu'elle peut foutre le camp à tout moment. tu la loues quand elle est là, mais tu ne comptes pas sur elle plus que ça. dix. tu te moques de ce que les gens pensent de toi. entier, sans comptes à rendre à personne, tu n'as pas peur de te faire des ennemis. tu sais cependant repérer les limites de ceux qui t'entourent, et ne les franchit que rarement. t'as beau te foutre de te faire des amis, t'en conserves tout de même un farouche instinct de survie.

histoire papa. tu étais encore enfant, quand ton père est mort. ç'a été soudain, inexpliqué. un soir, il n'est pas rentré. ta mère a appris le lendemain qu'il avait tenté d'intervenir dans une bagarre, et qu'il s'était fait poignarder. il est mort sans vous rien vous laisser — mais tu ne lui en as jamais voulu. ton père est un héros, à tes yeux ; qu'importe que ça lui ait coûté la vie. sans les moyens pour vous payer la maison où vous viviez, ta mère et toi avez déménagé. elle s'est bien vite retrouvé quelqu'un, et tu as vu les jumeaux, haran et radia, naître. tu t'en es bien occupé. plus que ton beau-père ne l'a jamais fait. gredin. vous manquiez d'argent, cependant. tu t'es rapidement mis à voler pour vous aider à manger, pour vous réchauffer l'hiver. ç'a fait l'affaire, jusqu'à ce beau jour sur le marché. tu as croisé les yeux de cette gamine, qui venait de se faire prendre la main dans le sac — et tu as décidé de l'aider. tu as attiré les foudres du marchand sur toi, et il est parti à ta poursuite. pour lui échapper, tu t'es enrôlé sur un navire de contrebandier. le début des tes années en mer, que tu n'as jamais regretté. sauf, peut-être, pour ta famille laissée derrière. mutinerie. ton capitaine était un tyran, cependant. toi et eleera avez commencé à parler de mutinerie, mais n'avez jamais pu vous exécuter. avant ça, le monstre t'a demandé un acte qui contrevenait à tes principes, et tu as refusé. tu t'es emporté — et tu l'as confronté. l'esclandre t'a coûté deux doigts, et d'être jeté à quai sans rien montrer pour les années passées à bord. radia. tu es revenu tant bien que mal à salvation, il y a six ans de ça, pour trouver ta soeur profondément endettée. pour l'aider, tu as cherché des boulots hors des réseaux légaux. on t'a engagé comme collecteur de dettes, et les revenus t'ont permis de libérer radia. tu n'as pourtant pas arrêté, après ça. tu étais dedans jusqu'au cou. membre d'un gang, tu continues ta sale besogne. oeuvrant à l'occasion à la sécurité des tables de jeu de ton patron. c'est une vie de misère, dangereuse, mais elle te convient. et, plus important encore : elle te permet d'aider financièrement les tiens. adley. malédiction du sang, se trouver.

varia. ❋ il te manque presque deux doigts. de ton annulaire et de ton auriculaire droits, il ne reste que la première phalange, à chaque fois. un mauvais souvenir qui te vaut encore aujourd'hui des douleurs fantômes. tu fais mine de rien, et tu as appris à vivre avec le handicap que l'amputation a représenté dans ta vie. ❋ ça te donne l'air dur, au moins. la gueule du survivant. ça, et tes traits fermés. contraste difficile avec tes yeux brillants et tes longs cils. tu es méconnaissable quand tu souris. le visage soudainement illuminé, changé. on te dit souvent d'arrêter de tirer la tronche. conseil que tu évites soigneusement, de peur de trop te dévoiler. ❋ tu es grand. très grand. tu atteins presque les deux mètres — à deux centimètres près. on te regarde le plus souvent d'en-dessous, et ça contribue à asseoir ton autorité dans tes activités. t'es pas des plus épais, mais tu n'en es pas non plus à sous-estimer. taillé comme un clou de cercueil, que ton quartier-maître disait. ❋ tu possèdes quelques tatouages, çà et là. des morceaux assez conséquents, mais pas non plus trop grands. seule dépasse la toile d'araignée dans ton cou. ta soeur a toujours trouvé que celui-ci en particulier était de très mauvais goût. parce que le type qui le porte lui fait peur, as-tu compris après un moment. ❋ la tache témoin de ta malédiction du sang est située dans ton dos. à quelques centimètres de ta colonne vertébrale, juste au-dessus de ton rein gauche. ❋ tu n'as jamais beaucoup dormi — mais lorsque tu fermes l'oeil, tu dors profondément. gamin, le souci te gardait éveillé. puis, la méfiance s'en est chargé. la culpabilité. la responsabilité. et, plus récemment, les cris de cette âme soeur que tu n'as pas encore trouvé. cauchemars encore peu fréquents, heureusement. ❋ tu sors toujours armé de deux couteaux. un à ta ceinture, et un dans ta botte. tu n'en as la plupart du temps pas besoin pour faire ton boulot, mais tu es rassuré de les savoir là. ❋ tu apprécies prendre un verre à la fin de la journée. profiter d'un moment de détente, dans un brouhaha qui ne soucie nullement de toi. c'est une paix que tu ne t'es jamais expliquée, et que tu sais fragile à souhait : on ne peut que trop facilement t'y déranger. mais le fait reste, et tu n'es pas assez asocial pour t'en priver. capable, à l'occasion, de prendre le rythme d'une soirée bien arrosée. ❋ tu as tourné le dos à toute ta famille, à l'exception de ta soeur, radia — mais pas sans culpabilité. tu as appris, avec les années, à ne pas te reprocher les mauvaises décisions que ta mère a pris pour toi. pour vous. tu as appris que tu bâtissais ta propre vie. que tu ne pouvais pas l'aider. que tu ne pouvais pas grand-chose à la manière dont ton frère ou ta soeur ont grandi. mais une part de toi, garçon au coeur amoché, se demande toujours si tu n'aurais pas pu faire plus. conscient que tu ne le sauras jamais. qu'il te faut, désormais, tourner la page et continuer d'avancer.